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SECONDE JEUNESSE
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Ma mie, regardez-vous, vous nêtes plus la même,
Vous ne vous admirez jamais, devant une glace !
Il faut vous embellir, pour mieux que lon vous aime,
Sinon une autre muse, appréciera la place.
Vous navez donc pas vu, ce front couvert de rides !
Que dis-je de sillons, cachés sous vos cheveux,
Qui auraient déserté, quelques terrains arides ;
Vous me faites pitié, acceptez-en laveu.
Vous ne contemplez guère, vos appâts saffaisser,
Quand vos seins se confondent, à des gants de toilette ;
Est-ce par négligence, que vous avez laissé,
Vos petits ufs au plat, devenir omelette.
Certes, le temps nest pas étranger aux outrages,
Qui gâtent vos atouts ; mais il nest pas tout seul,
Il vous faudra user, dhabiles maquillages,
Pour ne pas ressembler, à une trisaïeule.
Témoins, ces quelques poils ornant votre menton,
Me font soudain penser, quil faut sortir Médor ;
Vos lèvres neffleurent plus, votre rouge bâton,
Votre haleine pâteuse, est loin dêtre inodore.
Elle est loin la nymphette, qui me faisait courir,
Me couvrait de baisers, avant de disparaître,
Elles sont loin les amours, qui me faisaient souffrir,
Mais comblaient mes désirs, je dois le reconnaître.
Servez-vous dartifices, crèmes, fonds de teint, rimmel,
Si vous avez toujours, envi de me séduire,
Soignez votre coiffure, faites-vous la plus belle,
Et mon cur souvrira, pour vous reconquérir.
En retrouvant ma mie, la juvénile fraîcheur,
Redécouvrez lamour, et son intensité,
Je serai votre amant, mais un pauvre pécheur,
Car Dieu créa la femme, et Satan sa beauté.
____________claude